les cahiers du mecas
Volume 4, Numéro 1, Pages 130-139
2008-12-31

Particularites De Demarrage D’activites Nouvelles En Algerie Aleas, Contraintes Et Processus

Auteurs : Ifourah Hocine . Kaïd Tlilane Nouara .

Résumé

Au niveau international, la création d’entreprise est devenue, au cours de ces dernières années, l’objet d’un véritable marché, que ce soit en termes de formation, de conseil, d’apport de fonds, d’assurance ou encore d’infrastructures. Les partenaires potentiellement intéressés par le développement de projets de création d’entreprises sont apparus de plus en plus nombreux. Les nouveaux records atteints durant cette dernière décennie, en termes de nombre de créations enregistrées, ont d’ailleurs largement contribué à soutenir une offre et une demande de services de plus en plus spécialisés. Cependant, si ce marché a pu être qualifié, sous certains angles, de ‘’ marché porteur’’, il s’agit également d’un marché d’accès très difficile. Paradoxalement, le nombre important de défaillances au cours des premières années d’existence d’entreprises nouvelles oblige une plus grande rigueur dans le choix des projets retenus. De ce fait, la qualité d’une formation destinée à des porteurs de projets sera-t-elle souvent appréciée en fonction du nombre de créations auxquelles elle aura contribuée, et surtout, en fonction du taux de suivie de ces mêmes entreprises quelques années plus tard ? Pour les sociétés de conseil ou d’assurances, leur intérêt se justifie, en premier lieu, à moyen et long terme, dans une option de renouvellement et/ou de développement de leurs portefeuille-clients. Pour les structures d’appuis, comme les pépinières d’entreprises qui nécessitent des investissements lourds soutenus par des capitaux publics et/ou privés, leur pérennisation est en général liée au taux de suivi des entreprises qu’elles accueillent. Enfin, concernant les partenaires financiers de la création d’entreprise, une distinction peut être faite entre les prêteurs et les apporteurs de fonds propres. Pour les premiers, essentiellement constitués par les établissements bancaires, la marge dégagée sur les taux d’intérêt pratiqués rend très vite illusoire l’idée de rentabiliser, à court terme, une politique en faveur de la création d’entreprise, malgré l’ensemble de garanties possible de prendre auprès des emprunteurs. Dans ces conditions, même si, poussés par le besoin de renouveler et/ou de développer leur portefeuille clientèle, les prêteurs occupent une place de premier rang sur le marché de la création d’entreprise. Il n’en reste pas moins que leurs contraintes de gestion interne les conduisent à une grande sélectivité. Pour les seconds, parmi lesquels les sociétés de capital-risque occupent la place la plus importante, leur présence est fondée sur l’espoir de pouvoir dégager une plus-value substantielle au terme de trois(3) à sept(7) ans, par la valorisation de leur participation au terme du capital. Deux points importants apparaissent directement liés à cette situation. D’une part, toute défaillance d’entreprise à laquelle ils ont apporté leur soutien se traduit par la perte des fonds investis. D’autre part, les entreprises qui ne répondent pas aux attentes en termes de développement et de rentabilité envisagés lors de la prise de participation, rendent très difficile la sortie des organismes de capital-risque, les empêchant par la même, de retrouver leurs liquidités. Quoi qu’il en soit, il est nécessaire de comprendre que pour chacun de ces différents intervenants dans le domaine de la création d’entreprises, la phase d’évaluation des projets, qui précède leur décision d’engagement ou leur refus, revêt une importance toute particulière. Dans cette présente communication, nous nous intéresserons plus particulièrement aux aléas et aux contraintes de démarrage, avant de nous focaliser plus particulièrement sur le cadre et le processus de création d’entreprises.

Mots clés

Création d’entreprise, évaluation des projets, aléas de démarrage, processus de création.