المجلة الجزائرية للمخطوطات
Volume 19, Numéro 2, Pages 357-372
2023-08-20

Translittération Ou Transcription ? Herméneutique De La Rédaction Des Messages Sur Les Réseaux Sociaux Au Bénin

Auteurs : Adjeran Moufoutaou . Yai Kègnidé Paulin .

Résumé

Résumé La pratique de la translittération latine par les internautes/mobinautes implique les langues nationales. Au nombre de celles-ci, nous avons identifié le fɔn, le yorùbá, le dendi et le baatͻnum qui sont des langues véhiculaires parlées au Bénin. Les résultats laissent transparaître trois niveaux de difficultés : difficultés liées à l’utilisation des polices des langues nationales, à la disponibilité de l’alphabet latin sur les claviers des ordinateurs et des téléphones portables et à l’absence de maîtrise des techniques d’écriture des langues nationales en raison de leur analphabétisme. Les translittérations paraissent à première vue comme du plus grand désordre mais il est souvent possible, à y regarder de près, d’identifier leurs auteurs – les internautes/mobinautes ici – et de se faire une idée des divers niveaux de difficultés, des facteurs graphiques et linguistiques qui les caractérisent. Ce qui distingue dans ce travail la translittération des autres modes de conversion du texte, c’est moins un rapport étroit de lettre à lettre ou de lettre à une suite de lettres que la liberté d’écrire sans se soucier d’une certaine proximité avec la graphie formelle, qui garantit à la fois la réversibilité et la stabilité de la translittération. Abstract The use of Latin transliteration by internet/mobile phone users involves local languages. Among these, we have identified fɔn, yorùbá, dendi and baatͻnum which are common languages spoken in Benin. The findings reveal three kinds of difficulties: difficulties related to the use of local language fonts, the availability of the Latin alphabet on computer and mobile phone keyboards, and the lack of mastery of local languages writing techniques due to illiteracy. Initially, transliterations appear to be a complete mess, but when examined closely, we can often identify their authors – the Internet/mobile phone users here – and get an idea of the various levels of difficulty and the graphic and linguistic factors that characterise them. What distinguishes transliteration in this work from other methods of text conversion is not so much a close relationship from letter to letter or from letter to a sequence of letters as the free choice to write without worrying about a certain proximity to the formal spelling, which guarantees both the reversibility and the stability of transliteration.

Mots clés

Translittération ; messages ; les réseaux sociaux ; langues nationales ; internautesmobinautes