SOCLES
Volume 4, Numéro 8, Pages 43-56
2016-01-14
Auteurs : Quintin Fettouma .
L’écrit de femmes Maghrébines relève d’une pratique transgressive qui vient « en bout ou en continuation des silences » hérités de bâillonnements ancestraux. Pour « nidifier cette parole » de femme, comme dit feue Assia Djebar, l’écrivaine maghrébine use de subterfuges, de stratégies discursives et scripturales. Ainsi, le propos ou l’écrit, pour être percutant, n’est jamais frontal. Il emprunte le détour et l’oblique. Il use de la dissimulation et de la simulation. Il pratique la dissémination. Il cultive les silences et les blancs. En somme, il suggère plus qu’il ne dit clairement les choses. Cette écriture de la dissimulation est en lien direct avec le statut de femme : statut de subalterne dans une société patriarcale qui lui dénie le droit à la parole vive. Les ramifications de la voix et les chemins qu’emprunte l’écriture féminine convergent vers un même but : l’impression d’une parole et l’affirmation de soi en tant que sujet féminin.
stratégies scripturales, transgression, subterfuge, dissimulation, simulation, détour, silence, blanc
Guessab Fethi
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pages 328-341.
Aissa-kolli Khaldia
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pages 177-190.
Ouchtati Zoubeida
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pages 19-49.
Atamena Abdelmalik
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pages 81-92.
Musabimana Ngayabarezi Laurent
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pages 119-139.