Les cahiers du CREAD
Volume 22, Numéro 75, Pages 199-233
2006-03-17

L'algérie Dans La Perspective De L'accord D'association Avec L'union Européenne

Auteurs : Benabdallah Youcef .

Résumé

L'accord d'association entre l'Algérie et l'Union Européenne est entré en vigueur en septembre 2005.[1] Résultant de négociations dans le cadre du processus de Barcelone, il diffère des accords précédents, dits de «coopération», qui mettaient l'accent sur les préférences commerciales et l'aide financière. Les accords d'association se fondent sur le principe du libre échange. Les préférences commerciales doivent, désormais, obéir au principe de la réciprocité. C'est ainsi que l'on soutient que l'accord d'association, en tant que nouvel instrument de «coopération», a pour vocation de sortir les relations entre les pays tiers méditerranéens (PTM) et l'Union Européenne (UE) de l'ère de l'assistance pour les installer dans le «partenariat». Ce terme est pour le moins très ambigu au regard des asymétries frappant les relations entre les deux partenaires. Ces asymétries soulignent d'elles mêmes le peu d'effet et de significativité des politiques menées dans le cadre «traditionnel» des protocoles financiers. Elles soulignent aussi l'effort qui devra être fait par l'UE et les PTM pour créer des conditions de convergence sans quoi «la zone de prospérité partagée» annoncée à Barcelone figurera comme une virtualité supplémentaire sans lendemain. Les accords d'association ont été signés et ratifiés par tous les PTM à l'exception de la Syrie. Suite aux programmes MEDA, issus de Barcelone, pourrontils constituer un instrument privilégié pour corriger les distorsions et incohérences passées et présentes ou jouerontils dans le sens de l'accentuation des asymétries déjà présentes ?

Mots clés

L'Algérie-l'Union Européenne-perspective de l'accord d'association-Flux de marchandises-