مجلة أنثروبولوجية الأديان
Volume 7, Numéro 2, Pages 47-57
2011-06-15

Approche De L’analyse De La Rupture De La Logique Sociale De L’algérie Précoloniale Et Ses Conséquences Sur La Propriété Des Terres

Auteurs : Abdenour Benslimane .

Résumé

L’économie de la société Algérienne précoloniale reposait principalement sur deux activités : l'agriculture céréalière et l'élevage. Dans les plaines, et jusqu'aux confins du Sahara, c'est le règne de la transhumance, du semi-nomadisme nécessité par les pratiques de l'élevage, de la jachère et de la céréaculture. La réalité sociale au Maghreb, en général est marquée par le double genre de vie sédentaire et nomade, l'un appartenant à la montagne, l'autre à la plaine. La sédentarité n'est pas exclusivement urbaine, elle est largement rurale, dans la mesure où le pays est essentiellement rural, bien que des populations urbaines aient toujours existés. La pratique de l'agriculture céréalière et de l'élevage, telle que les permettaient les connaissances techniques de l'époque, ne pouvait se luire que dans le cadre d'une organisation tribale, fondée sur une propriété communautaire des sols, car les deux activités exigeaient des espaces si grands qu’une parcellisation par groupe familial. L'articulation entre le mode extensif des cultures céréalière, l’immensité relative des terrains, la nécessité des jachères annuelles, l'indigence des instruments agricoles, le pastoralisme, les déplacements périodiques, le mode d'habitation et enfin f inaliénabilité des terres communautaires, qui découle de la volonté du groupe de s'adapter aux donnés naturelles, démontrent l'existence d'un système global s'articulant sur des structures qui n'ont de sens que dans la logique du système, c'est-à-dire, la logique sociale. La destruction de l'équilibre de la société traditionnelle passera nécessairement par l'expropriation de la terre, et la constitution de la propriété individuelle ; cette dernière se fera à l’aide d'ordonnances et de lois.

Mots clés

analyse, rupture de la logique sociale, Algérie précoloniale, conséquences, propriété, terres