Algerian Journal of Arid Environment “AJAE”
Volume 3, Numéro 1, Pages 3-14
2013-06-10

Reponses Morpho-physiologiques Et Biochimiques De La Symbiose Rhizobia-arachide Au Stress Hydrique

Auteurs : Lazali Mohamed . Ounane Sidi Mohamed . Chaker-haddadj Assia . Alkama Nora . Nouar Samia .

Résumé

En dépit du niveau de résistance assez important développé par l’arachide (Arachis hypogaea L.), sa production dans les écosystèmes secs est affectée par des périodes de déficit hydrique survenant au cours du cycle de croissance. La présente étude recherche à mettre en évidence les réponses au déficit hydrique faible, modéré puis sévère de cinq populations d’arachides, d’origine locale et étrangère inoculées par trois souches rhizobiennes, en vue d'identifier des critères pour la sélection des interactions symbiotiques mieux adaptées à la sécheresse. Les mécanismes étudiés portent principalement sur les aspects morpho-physiologiques (hauteur de la tige et surface foliaire), aspects biochimiques (fixation symbiotique de l’azote et accumulation de la proline), aspects hydriques de la plante (teneur relative en eau et potentiel hydrique foliaire) et agronomiques (rendement et composantes). Les résultats laissent remarquer que les effets du stress hydrique se manifestent par une diminution de la teneur relative en eau et du potentiel hydrique foliaire et une augmentation de la résistance stomatique et de la température du couvert végétal. Ces effets de la contrainte hydrique se répercutent négativement sur la croissance végétative ainsi que sur l’assimilation et la fixation de l’azote et enfin sur le rendement et ses composantes. Les interactions symbiotiques étudiées se comportent différemment en fonction de la sévérité du stress. Cependant, les couples symbiotiques SA3-BER, SA3-OUM, SA3-TON, SA3-TIM, SA1-BER, SA1-TON et SA1-OUM se sont avérés les plus tolérants aux différents degrés du déficit hydrique. Par contre, les interactions symbiotiques SA2-TIM et SA2-NIG, montrent une sensibilité importante face au manque d’eau. Le comportement des autres couples symbiotiques varie en fonction de la sévérité de la contrainte hydrique. De plus, la variabilité génétique du matériel végétal vis-à-vis du stress hydrique ne semble pas liée à l’origine géographique des populations d’arachides, mais plutôt à leur phénologie et à leur morphologie. MORPHO-PHYSIOLOGICAL AND BIOCHEMICAL RESPONSES OF THE RHIZOBIA-PEANUT SYMBIOSIS UNDER WATER STRESS Abstract.- Despite the level of resistance sizable developed by peanut (Arachis hypogaea L.) production in the dry ecosystems is affected by periods of water deficit occurring during the growth cycle. The purpose of this work was to highlight the responses to water deficit low, moderate and severe of five peanut populations of local and foreign origin were inoculated by three rhizobiens strains, to identify criteria for selecting symbiotic interactions better adapted to drought. Water stress was imposed by withholding water at the floral initiation stage. The mechanisms studied focused on the morpho-physiological aspects (height of the stem, leaf area, content of proline and soluble sugar, relative water content, leaf water potential, stomatal resistance and leaf temperature), biochemical aspects (fixation and assimilation of nitrogen) and agronomical aspects (yield and its components). During the stress treatment, relative water content and leaf water potential decreased and stomatal resistance, leaf temperature increased in all symbiotic interactions. Water stress also increased sugar and proline concentrations and decreased the assimilation and fixation of nitrogen. All these effects of water impact negatively on the vegetative growth and on yield and its components. The symbiotic interactions studied behave differently depending on the severity of water stress. However, symbiotic interactions SA3-BER, SA3-OUM, SA3-TON, SA3-TIM, SA1-BER, SA1-TON and SA1-OUM proved the most tolerant to different degrees of water stress applied. As against the symbiotic interactions SA2-TIM and SA2-NIG showed a significant sensitivity over the lack of water. The behavior of other symbiotic interactions varied depending on the severity of stress applied. Moreover, the genetic variability of plant material in relation to water stress does not appear related to the geographical origin of populations of peanut, but rather to their phenology and morphology. This study could serve to define criteria for resistance to drought used in breeding. Key words: Water stress, symbiosis, peanut, tolerance, selection.

Mots clés

Stress hydrique, symbiose, arachide, tolérance, sélection.