JOURNAL DE NEUROCHIRURGIE
Volume 18, Numéro 2, Pages 1-5
2023-09-15

Aspects Epiemiologique, Diagnostique, Therapeutique Et Evolutif Des Hydrocephalies Chez Le Nouveau Ne Et Nourrisson A L’hopital National De Niamey

Auteurs : Issa Sarki Souleymane . Dzuguem Tentchom Joel Stéphane . Kone Noukhoum . Sanoussi Samuila .

Résumé

RESUME Introduction : Le terme d’hydrocéphalie désigne une dilatation active des cavités cérébrales contenant le liquide cérébrospinal (LCS). En raison d’une non-fermeture des sutures et des fontanelles chez le nourrisson, l’hydrocéphalie peut se développer sans entraîner une hypertension intracrânienne aiguë. Selon l’OMS, l’incidence combinée de l’hydrocéphalie congénitale était plus élevée en Afrique et en Amérique latine (145 et 316 pour 100000 naissances respectivement) Au Niger, c’est un véritable problème de santé publique et l’objectif de notre travail a été de ressortir le profil épidémiologique, les modalités diagnostiques et thérapeutiques ainsi que l’évolution des hydrocéphalies. Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective mono centrique et descriptive portant sur douze (12) mois, allant de janvier 2020 à décembre 2021 réalisée dans le service de neurochirurgie de l’Hôpital National de Niamey au Niger portant sur 69 cas d’hydrocéphalie. Résultats : Nous avons enregistré 69 cas d’hydrocéphalies, les enfants de 0 à 1 an étaient les plus touchés (71,01%) avec une prédominance masculine de 53,6%. La majorité des enfants étaient issus d’un mariage consanguin soit 43,5%, d’une grossesse mal suivie (46,4%), et d’un accouchement par voie basse (58%). Le mode de révélation était la macrocéphalie dans 95,7% avec un périmètre crânien variant entre 51 et 55 cm soit 21,77%, et comme pathologie associée, le spina bifida (40,6%) a été plus fréquemment retrouvé. Le moyen diagnostic était le scanner cérébral (73,9%) évoquant une dilatation tétra ventriculaire dans 55,1% des cas. Le traitement chirurgical courant était la dérivation ventriculo-péritonéale dans 92,8%. Des complications de types infectieuses ou mécaniques en post opératoire immédiat ou retardées ont été retrouvées dans 76,8% et 7,2% respectivement. Le taux de mortalité post opératoire était de 5,8%. Conclusion : L’hydrocéphalie au Niger est fréquente chez le nouveau-né et le nourrisson issus le plus souvent des mariages consanguins. Un suivi précoce et adéquat doit être entrepris afin de limiter les complications post opératoires et le taux de mortalité. Mots clés : Hydrocéphalies, Epidémiologie, Diagnostique, Traitement. ABSTRAT Introduction: The term hydrocephalus refers to an active dilation of the cerebral cavities containing cerebrospinal fluid (CSF). Due to non-closure of sutures and fontanels in infants, hydrocephalus can develop without causing acute intracranial hypertension. According to the WHO, the combined incidence of congenital hydrocephalus was higher in Africa and Latin America (145 and 316 per 100,000 births respectively). In Niger, it is a real public health problem and the objective of our work was to bring out the epidemiological profile, the diagnostic and therapeutic modalities as well as the evolution of hydrocephalus. Method: This is a monocentric and descriptive retrospective study covering twelve (12) months, from January 2020 to December 2021 carried out in the neurosurgery department of the National Hospital of Niamey in Niger on 69 cases of hydrocephalus. Results: We recorded 69 cases of hydrocephalus. Children from 0 to 1 year old were the most affected (71.01%) with a male predominance at 53.6%. The majority of children were from a consanguineous marriage, 43.5%, from a poorly followed pregnancy (46.4%), and from vaginal delivery (58%). The mode of revelation was macrocephaly in 95.7% with a cranial circumference varying between 51 and 55 cm or 21.77% and as associated pathology spina bifida (40.6%). The average diagnosis was the cerebral scanner (73.9%) evoking a tetra ventricular dilation in 55.1% of the cases. The common surgical treatment was ventriculoperitoneal bypass in 92.8%. Meningitis and postoperative mechanical complications were encountered in 8.7% and 7.2% respectively. The postoperative mortality rate was 5.8%. Conclusion: Hydrocephalus in Niger is common in newborns and infants, most often from consanguineous marriages. Early and adequate follow-up must be undertaken in order to limit postoperative complications and the mortality rate. Keywords: hydrocephalus, Epidemiology, Diagnosis, Treatment.

Mots clés

Hydrocéphalies ; Epidémiologie ; Diagnostique ; Traitement