DIDASKEIN
Volume 4, Numéro 1, Pages 99-116
2023-08-02
Auteurs : Chkirbene/sahnoun Béchir/mokhtar .
Le rire chez Ionesco et Beckett ne se limite pas à récupérer le riche héritage de la comédie antique ni à répondre à un besoin instinctif de l’homme. Il s’agit plutôt d’un rire provocateur qui appelle constamment à la subversion, à l’irrespect et au non-conformisme. Le rire étranglé, étouffé et produit à contrecœur dans les pièces absurde se définit comme un corrosif de toute réalité mise à sa portée. Sont donc sujets à la critique mordante et acerbe le langage, les rapports homme-choses, les rapports homme-homme, etc. En effet, le rire chez Ionesco et Beckett révèle la vulnérabilité de l’être et fait le diagnostic lucide de la condition humaine enlisée désormais dans le néant et l’insignifiant. Le rire est conçu souvent comme un remède libérateur et cathartique mais ce n’est pas vraiment le cas dans le théâtre de l’absurde puisque la catharsis signifie « purgation de passions » et dans ce théâtre, les passions sont bannies et jugées inutiles. Ainsi, le rire ionescien et beckettien ne prétend nullement être libérateur. Il pourrait soulager, apaiser et aider à supporter mais ne guérit pas.
avant-garde ; non-conformisme ; rire ; subversif ; thétre
Rahmani Nabila
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pages 59-66.
Cortier Claude
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Di Meglio Alain
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pages 37-52.
Boulebier Djamel
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pages 99-129.
Kasmi Hafida
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pages 23-28.
Roïya Khireddine
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pages 1283-1292.