إدارة
Volume 9, Numéro 18, Pages 165-174
1999-12-01

Privatisation Et Transport Aérien En Algérie

Auteurs : Tabet Derraz A. . Daddous F. .

Résumé

Les transports aériens représentent aujourd’hui un secteur économique important de prestation et d’exportation de services. Le développement de ce secteur nécessite de lourds investissements et suppose une très grande sensibilité à l’égard des aléas conjoncturels et du contexte politique et économique, interne et international. La structure générale de l’aviation civile a connu de profondes mutations. La déréglementation et la libéralisation du transport aérien constituent la tendance dominante à l’heure actuelle. De nombreux pays déploient de grands efforts pour rechercher les moyens et les solutions pour faire face à cette nouvelle situation. La compagnie Air-Algérie n’échappe pas à ces contraintes, d’autant plus qu’elle est confrontée à d’importants problèmes de financement liés au besoin de maintenance et de renouvellement de sa flotte. En effet, depuis le mois de janvier 1995 la compagnie Air-Algérie est le seul transporteur aérien exploitant les lignes à partir de l’Algérie et en direction de l’Europe. Ceci augmente le taux d’utilisation des appareils, d’où une maintenance plus importante de ces derniers alors que la flotte a atteint un degré avancé de vieillissement. La compagnie de transport aérien ne peut plus, comme précédemment, compter uniquement sur l’État pour régler ses problèmes de financement, car, celui-ci assume de plus en plus difficilement ses obligations financières. D’une manière générale, il semble aujourd’hui que la privatisation des entreprises publiques ne soit pas une simple mesure d’opportunité, un simple choix politique, elle nous est imposée par les lois générales de l’économie. La privatisation des entreprises n’est donc pas un choix politique, elle est une exigence économique si l’on veut accompagner les mutations actuelles avec toutes les chances de progrès. Cependant, dans les pays sous-développés, la privatisation ne peut être envisagée de la même façon que dans les pays développés. En effet, dans ces pays le capital privé est trop peu développé (absence de marché financier) pour permettre une véritable répartition du capital auprès du public. En Algérie notamment, une réflexion globale sur l’ensemble de la politique du transport aérien s’impose. L’expérience européenne de privatisation des compagnies aériennes ou des aéroports, peut servir d’exemple, mais en y apportant de nombreux correctifs pour tenir compte des réalités politiques et économiques de ce pays.

Mots clés

Transport aérien, aviation civile, compagnies aériennes, Air-Algérie, privatisation des entreprises publiques.