Revue Nature et Technologie
Volume 13, Numéro 1, Pages 39-52
2021-01-30

Détermination Et Caractérisation Des Sidérophores Synthétisés Par Quelques Souches De Pseudomonas Spp. Fluorescents Phytobénéfiques

Auteurs : Benzina-tihar Farida . Oulebsir-mohand Kaci Hakima . Hamid Sonia . Reghmit Abd Ennaceur . Sahir-halouane Fatma .

Résumé

Les sidérophores sont des molécules de faible poids moléculaire avec une affinité élevée pour chélater le fer ferrique. Ils sont synthétisés et sécrétés par de nombreux micro-organismes en réponse à une carence en fer. Les différentes espèces de Pseudomonas qui colonisent la rhizosphère, ont développé une stratégie active pour l'apport en fer, cette stratégie est basée sur des sidérophores souvent appelés pyoverdine, qui montrent une forte affinité pour Fe3+ et les rendent particulièrement intéressants pour une utilisation comme agents de lutte biologique. La présente étude s’inscrit dans ce cadre, elle est consacrée à la détermination de la capacité de 5 souches autochtones de groupe fluorescent des Pseudomonas et une souche de référence CHA0 à produire des sidérophores. Les 5 souches testées ont été isolées de la rhizosphère de l’olivier cultivé dans la région de Bouira (localisée au nord algerien). Les tests d’évaluation de la production des sidérophhores ont été réalisés dans trois milieux de culture différents à savoir le succinate (SM), le King B et le milieu PD. Les résultats obtenus confirment que l’ensemble des souches testées ont la capacité de produire des sidérophores sur le milieu succinate (MS) avec des intensités de production variable d’une souche à une autre. L'influence de certains facteurs tels que l’assimilation du fer ajouté, sous forme de FeCl3 à différentes concentrations, le pH, et le type de sucre ajouté dans le milieu de culture sur la production des sidérophores a été également testées. Nous avons remarqué que l’absence de fer dans le milieu, à des pH neutre (7) en présence de fructose comme source de carbone assure les meilleurs taux de production. Plusieurs méthodes ont été utilisées pour la détection des sidérophores tels que les tests chimiques et biochimiques par l’électrophorèse SDS-PAGE. Ces méthodes d’identification appliquées ont permis de conclure que la plus part des sidérophores synthétisés par nos souches sont de type hydroxamate. D’autre part, l’infrarouge (IR) a été utilisée pour la détection du groupement fonctionnel des pigments responsables de la fluorescence (les chromophores) qui sont dans notre cas très riche en groupement OH, NH, cycles benzoïques, acide carboxylique COOH ce qui confirme la synthèse des sidérophores de type hydroxamates et plus précisément la classe des pyoverdines. L’évaluation qualitative de l’activité antifongique des sidérophores produits par les différentes espèces de Pseudomonas fluorescents à l’encontre de Verticilium dahlae a montré des taux d’inhibition qui varient de 25 à 48%.

Mots clés

Olivier; Pseudomonas spp. Fluorescents; sidérophores; Verticillium dahlaie; Pyoverdines. Olive trees; fluorescents Pseudomonas; siderophores; Verticillium dahlaie; hydroxamate.