Insaniyat
Volume 13, Numéro 2, Pages 97-113
2009-06-30

Réflexion Sur La Gouvernance Urbaine à Alger. Prérogatives Institutionnelles Et Monopoles Politiques

Auteurs : Icheboudene Larbi .

Résumé

Cette réflexion se propose de traiter la question de la gouvernance. Après un bref rappel de l’état des lieux du champ théorique des approches, la question de la gouvernance est envisagée sur la base de l’expérience de la ville d’Alger. Les termes de la problématique de la gouvernance sont d’une part, les enjeux sociopolitiques qui président au devenir d’une société urbaine et de sa capitale, d’autre part, ceux relatifs aux statuts parfois précaires de la capitale et des instances de sa gestion, soit de son gouvernement urbain. De prime abord, l’impératif est de gouverner, sinon de gérer un organisme urbain, assurer les fonctions qui lui sont inhérentes et satisfaire aux besoins des citadins à travers des institutions et des structures. Mais les difficultés apparaissent dans les modes de conception et de mise en œuvre de politiques qui s’émancipent du souci d’adéquation entre les objectifs et les moyens, négligeant ainsi les exigences de la cohérence dans les rapports entre les institutions de l’Etat et les édiles municipaux en charge de la gestion quotidienne des problèmes sociaux urbains. Il serait intéressant de s’interroger sur les raisons de glissements progressifs des prérogatives depuis les communes vers les services de la wilaya. Dans le cas d’Alger l’institution de wilaya, au mépris de la loi régissant les missions des communes, va graduellement s’arroger les attributions des communes au point de vider la structure municipale de ses fonctions principales, fondements de son existence.

Mots clés

Gouvernance urbaine ; institutions étatiques ; collectivités locales ; pouvoir municipal ; vie quotidienne ; Alger.