REVUE ALGERIENNE D’ALLERGOLOGIE
Volume 4, Numéro 1, Pages 18-23
2019-12-14
Auteurs : Meddour Yanis .
L'implication de la pollution de l'air liée au trac routier, à la combustion de la biomasse ou aux rejets de l'agriculture, comme facteur associé à l'asthme de l'enfant ou exacerbant les manifestations cliniques, a été démontrée dans plusieurs études épidémiologiques. Le mécanisme par lequel ce facteur « pollution » intervient s'oriente plus vers un effet épigénétique en modiant non pas la séquence, mais l'expression des gènes clés impliqués dans la réponse allergique et inammatoire. L'action directe des TRAP (Traffic-related air pollutants) s'opère sur les enzymes et facteurs contrôlant le processus de méthylation des bases nucléotidiques de l'ADN. Il s'ensuit une reprogrammation des fonctions des cellulesT et B de l'immunité vers la production de cytokines pro-Th2/Th17, une baisse d'activité des cellules T régulatrices et une importante production de cytokines et médiateurs de l'inammation dont l'oxyde d'azote. Au-delà de la sensibilisation à un allergène, et donc de l'induction de l'allergie, les TRAP peuvent moduler l'amplitude de la réaction et son site et dresser ainsi un phénotype clinique pour chaque patient. L'épigénétique à modier l'approche physiopathologique suivant laquelle l'environnement agit sur la physiologie du système immunitaire et l'apparition des maladies dysimmunitaires. La compréhension des mécanismes d'action intimes permettra à terme, de mieux diagnostiquer, traiter et prévenir ces affections.
sthme, épigénétique, pollution
Belloufi Y
.
Brima A
.
Atmani R
.
Moummi N
.
Aissaoui F
.
pages 121-137.
Khelifi Bilel
.
pages 12-30.