journal algérien de médecine
Volume 25, Numéro 1, Pages 4-10
2017-02-28

Apport De La Biologie Moléculaire Dans La Classification Des Gliomes

Auteurs : Benenmissi Hana Ikram . Benmohammed Karima . Satta Dalila .

Résumé

La classification habituelle de l’OMS des gliomes datant de 2007, basée sur des éléments purement histologiques, a beaucoup de limites. Elle est peu reproductible et ne peut prédire ni le pronostic ni la réponse aux différentes thérapeutiques. L’apport de la biologie moléculaire a complètement bouleversé la situation depuis près de 10 ans déjà. La découverte de nouvelles mutations des gènes de l’Isocitrate déshydrogénase (IDH1 et 2) a permis de mettre au point de nouveaux outils diagnostiques, pronostiques et prédicteurs de réponse thérapeutique. Les gliomes exprimant le phénotype de méthylation du promoteur du gène MGMT (méthyl–guanine–DNA–méthyl–transférase) sont associés à une survie plus prolongée. De même, les difficultés rencontrées lors de la classification des tumeurs issues de la lignée oligodendrogliale peuvent être surmontées par la mise en évidence de la codélétion 1p/19q. Cette dernière représenterait un marqueur de chimiosensibilité des gliomes de grade II et III ainsi qu’un marqueur pronostic indépendant des traitements dans le même type histologique. Quant aux glioblastomes, antérieurement classés en primitifs et secondaires, ils sont actuellement subdivisés, sur la base de données de nouveaux profils d’expressions géniques, en 3 sous types : proneural, mésenchymateux et forme classique. La présence de mutations dans la région promotrice de la transcriptase reverse de la télomérase (TERTp ou telomerase reverse transcriptase) est corrélée aux formes de mauvais pronostic des glioblastomes.

Mots clés

Gliomes, Glioblastomes, Oligodendrogliomes anaplasiques.