Aleph
Volume 5, Numéro 2, Pages 94-100
2018-12-25

Albert Camus Et Mohamed Dib : Deux écrivains Du Cénacle En Dialogue

Auteurs : Zenati Djamel .

Résumé

The landscape constitutes the fundamental notion of the study that we propose of the two collections of short stories: L’Exile et le royaume of Albert Camus and Au Café of Mohammed Dib. The notion of landscape is considered not only as a well defined topographical and geographical space, but also as an image of a given reality that cannot be considered outside the positioning of the writing as opposed to reality, and therefore as a bearing of subjectivity in the face of the different components of reality. It is precisely from this conception of the landscape that we analyze the short stories of Camus and Dib. Not so much because it is dealt with in a similar way by these two writers, but because it reveals the same symbols and the same cultural references for some grounds: it is the case, for example, of the perception that they have of the collective places like cafés or meeting spaces. In addition, there are their respective representations of open and limitless spaces like the sea and the desert, two important notions for the two authors, which are often described in association with exile and isolation. In this regard, we are concerned with understanding the fact that they approach these landscapes not as pure representations or simple presences, but as phenomena that are the product, according to Michel Collot, « de la rencontre entre le monde et un point de vue. » Our work includes two parts. The first part is structured around two main axes. First, we have shown how the landscapes, from an ontological perspective, determine the contradictions that characterize the relationships of the main characters and their entourage. The second part is devoted to the perception of the landscape of horror in the short stories of Camus and Dib. Le paysage constitue la notion fondamentale de l’étude que nous proposons de faire des deux recueils de nouvelles : L’Exil et le royaume d’Albert Camus et Au Café de Mohammed Dib. La notion du paysage est considérée non seulement comme un espace topographique et géographique bien défini, mais aussi comme une image sur une réalité donnée qui ne peut être envisagée en dehors du positionnement de l’écriture face au réel, et donc comme support de subjectivité face aux différentes composantes du réel. C’est précisément à partir de cette conception du paysage que nous analysons les nouvelles de Camus et de Dib. Non que son traitement soit identique chez ces deux écrivains, mais parce qu’il fait apparaître les mêmes marques et les mêmes références culturelles pour certains motifs : c’est le cas par exemple, de la perception qu’ils ont des lieux collectifs comme le café ou les lieux de rencontre. Ou encore leurs représentations respectives des espaces ouverts et illimités comme la mer et le désert, deux notions chères aux deux auteurs, qui sont souvent décrites dans leurs rapports à l’exil et à l’isolement. À ce propos, il s’agit pour nous de comprendre comment ils appréhendent ces paysages non pas comme de pures représentations et comme de simples présences, mais comme des phénomènes qui sont le produit, selon le mot de Michel Collot, « de la rencontre entre le monde et un point de vue." Notre travail comporte deux parties. La première partie s’articule autour de deux axes principaux. D’abord, nous avons montré comment les paysages, d’un point de vue ontologique, déterminent les contradictions qui caractérisent les rapports des personnages principaux et leur entourage. La deuxième partie est consacrée à l’étude de la perception du paysage de l’horreur dans les nouvelles de Camus et de Dib.

Mots clés

paysage, café, désert, Camus, Dib, exil, espace, lieux collectifs, ibn Battûta, mythe. Fenêtre.