Revue Algérienne des Sciences Juridiques et Politiques
Volume 7, Numéro 1, Pages 125-135
1970-03-15

Discours De M. Abdelaziz Bouteflika Ministre Des Affaires Etrangères De La République Algérienne Démocratique Et Populaire Aux Nations Unies En 1969

Auteurs : عبد العزيز بوتفليقة .

Résumé

Cette allocution a été présentée à la 24éme session de l'AGNU et après avoir félicité la présidente et lui avoir rendu un vibrant hommage, Il fait un tour d'horizon de la politique internationale à l'échelle mondiale et déplore le manque d'adhésion efficace des Etats membres de l'ONU et leur inaction face aux violations répétées de sa charte, notamment par les puissances en conflits directs ou interposés. Il se penche sur les solutions a apporter à ces questions qui pénalisent les pays du tiers monde en tant que membres récents de la société internationale héritée de la seconde guerre mondiale et qui fait face aux problèmes graves de course aux armements, d'occupation de territoires, de guerres internes, de conflits régionaux et d'exploitation illégale des ressources des pays pauvres et le viol répété de leur souveraineté. Il loue les vertus du non alignement comme contribution positive à l'équilibre international, sage option à même de trouver des solutions aux différents conflits en cours à travers le monde : en Afrique , en Amérique latine, en Asie et en particulier au Moyen-Orient dont l'abcès de fixation reste le cas de la Palestine. il revendique de ce fait la place des Etats nouveaux en voie de développement à participer aux centres des décisions internationaux et rejette le statut quo prévalant, doctrine avalisée par les grandes puissances, afin de maintenir leur domination sur les peuples et les nations du monde sous-développé dont la soif de liberté, de paix et de progrès reste inextinguible. Il dénonce avec force le colonialisme et l'impérialisme comme facteurs d'instabilité chronique dans le monde et réaffirme à cet égard le droit inaliénable des peuples à disposer d'eux-mêmes ainsi que les principes de souveraineté nationale, d'indépendance et d'intégrité territoriale. Concernant l'Afrique , il rappelle le long parcours vers la liberté et l'émancipation entrepris par le continent africain face à la colonisation et l'affirmation ô combien légitime, de sa personnalité propre, en rappelant la tenue à Alger du premier festival culturel panafricain à l'été 1969. En appui à cela, il cite à cet égard , les engagements de l'Algérie dans son espace maghrébin, africain, et méditerranéen conformes à son adhésion aux valeurs et principes des nations unies , de paix de progrès et de prospérité comme par ailleurs, il appelle à la fin de son intervention à une nécessaire réforme de l'organisation internationale pour son indispensable adaptation aux nouvelles "réalités internationales ". Enfin, il insiste sur le rôle rassembleur qu'elle doit jouer dans la solidarité, le progrès et l'émancipation des peuples et l'affranchissement de l'homme; ce qui concrétise sa finalité universelle et sa vocation universaliste.

Mots clés

Assemblée Générale, Afrique, Moyen Orient, Palestine, Tiers Monde, pays non-alignés, grandes puissances, paix et sécurité, conflits interna tionaux, charte des nations unies, pays en voie de développement, colonialisme, impérialisme, hégémonisme, expansionnisme