مجاميع المعرفة
Volume 2, Numéro 2, Pages 36-46
2016-10-01

Les Facteurs De Réussite Des Banques étrangères Sur Le Marché Algérien

Auteurs : Amel Nezha Frifra .

Résumé

Avec le phénomène de la mondialisation, les économies nationales ont dû faire face à une ouverture totale des frontières, qui a accentué de plus en plus la concurrence internationale. L’Algérie s’est vue confrontée inéluctablement à cette réalité. Les secteurs financiers et bancaires n'y ont pas échappé. Ce qui explique le fait que les banques se livrent à une concurrence acharnée et féroce. En effet avec l’ouverture du marché algérien et l’avènement des multinationales qui ont perçu la capacité de ce marché à être porteur dans bien des domaines y compris le secteur bancaire, on a vu s’installer CITY BANK, BNPPARIBAS, AGB, SOCIETE GENERALE, NATIXIS. Elles se sont implantées et ont vu leurs parts de marché augmenter considérablement puisqu’on a constaté la démultiplication des agences bancaires sur le marché. la demande n’a cessé de croitre, spécialement pour les banques qui ciblent le grand public. Cette expansion rapide et claire est synonyme d’une réelle opportunité qu’offre le marché algérien dans le domaine bancaire qui est fortement et étroitement liée aux carences des banques algériennes .la facilité avec laquelle ces banques étrangères ont pu gagner du terrain est étroitement liée aux pratiques marketing très peu utilisées par les acteurs étatiques car la nouveauté introduite par les acteurs bancaires étrangers, a été le marketing bancaire comme approche tant stratégique qu’opérationnelle. L’internationalisation des services a été favorisée par une tendance d’homogénéisation des habitudes de consommation, sans toutefois nier les spécificités culturelles intrinsèques à chaque pays. Les banques les plus performantes ont ainsi su renforcer, affirmer et communiquer leurs compétences et savoir faire spécifiques, à la fois surle plan national et international en ayant su adapter leur concept de service aux spécificités des ciblesvisées . Dans ce contexte de mondialisation, le marketing bancaire est l’atout majeur qui permet la survie et le développement de ces institutions financières. A partir des années 1980 , les banques européennes se sont efforcées à améliorer la proximité avec leur clientèle en développant le marketing. Cependant dans de nombreuses institutions le marketing relevait plus du domaine du discours que de la réalité concrète. Plusieurs établissements assuraient que le client était la personne la plus importante de l’institution et que le réseau constituait la véritable valeur des banques et des sociétés, pourtant la réalité était autre. Néanmoins, la situation a changé puisque la prise de conscience s’est faite au niveau des institutions car l’obsession des résultats financiers et commerciaux à court terme ne pouvait plus perdurer comme une règle de gestion permanente au risque de créer dans les banques d’importants dégâts pour l’avenir. D’où l’intérêt croissant que portent ces banques étrangères au marketing bancaire qui a permis de prouver l’importance de créer une relation durable avec le client et les collaborateurs, et de composer avec le long terme en suscitant la fidélité de la clientèle au lieu de léguer une importance sur démesurée aux capacités techniques, même si ces dernières sont indispensables pour conforter le développement de toute banque. Cependant en Algérie et pendant de nombreuses années, les banques sont restées à l'écart de toute dynamique stratégique. Cette absence de comportement stratégique trouve son explication dans la nature du système bancaire algérien, qui a pour longtemps été un marché de nature anticoncurrentielle, fortement réglementé et relevant de l'essentiel de la puissance publique, aussi bien en terme de détention du capital qu'en terme de fixation des règles de fonctionnement du marché, le prix des services bancaires, les quantités de crédits distribuées, l'entrée dans le secteur, le choix des clients...etc. Ces conditions permettaient d'assurer aux acteurs bancaires des revenus appréciables

Mots clés

banque, marche des capitaux, banque centrale, marché monétaire, algerie