Annales du patrimoine
Volume 16, Numéro 16, Pages 93-110
2016-09-15

La Confrérie Mouride Pensée Religieuse Et œuvre De Socialisation

Auteurs : Ndiaye Maguèye .

Résumé

Fondé par un soufi Sénégalais, répondant au nom d’Ahmadou Bamba Mbacké (1855-1927), à la fin du 19e siècle, le Mouridisme (Murîdiyya) est une confrérie musulmane d’obédience sunnite et shârite. Certes, il partage avec les confréries nord africaines, comme la Tijâniyya et la Qâdiriyya, les mêmes convictions religieuses et les mêmes rites. Cependant, il innove dans le domaine de la socialisation de ses disciples, à travers la mise sur pieds d’institutions sociales comme les Dâyira (associations religieuses) et les Dâras (Ecoles coraniques dotées de champs collectifs) où le travail rédempteur, communément appelé Khidma et presque élevé au grade d’adoration, est érigé en règle, au service de la confrérie et de soi-même ; faisant du Mouridisme une confrérie de dévotions et de développement. Ce qui fait que, depuis l’indépendance du Sénégal, les disciples mourides contrôlent l’économie sénégalaise, multiplient les célébrations, de plus en plus en dehors du Sénégal, et font des émules dans le monde occidental

Mots clés

Soufisme, confrérie, Mouridisme, socialisation, khidma