SOCLES
Volume 1, Numéro 2, Pages 55-69
2013-01-05

Métaphore Marine Et Langue(s) D'écriture Dans L'exproprié De Tahar Djaout.

Auteurs : Djefel Belaïd .

Résumé

Quand le langage perd son pouvoir de nomination, quand il est réduit à servir d’outil de propagande, ses ressources n’ont d’autres justifications que ce que leur fait dire une « sémiotique négative », organiquement liée à ce que T. Djaout nomme la « rhétorique imprécatoire ». L’être solaire, « gavé de lumière froide et de parcelles d’astres argentés », figure privilégiée de notre auteur, puise une grande partie de son énergie vitale dans ce réservoir inépuisable du sens de la réalité que véhicule l’autre langue. C’est elle en effet qui le met plus directement en relation avec ce qui dans l’être relève à la fois de l’expérience de la vie tout court, comme de celle de la pure transparence. L’écriture djaoutienne professe une adhésion sans réticence à tous les thèmes dynamiques, offrant l’aspect d’une écriture plurielle, où ressort clairement un brassage permanent de langues, de voix et de styles ; elle épouse les « humeurs variables », de la langue-mer qui élève ce qu’elle porte à l’œuvre au plus haut sommet de ce qu’il ya de plus affirmatif, de plus haut et de plus décisif dans l’être.

Mots clés

T. Djaout, « langue-mer », écriture plurielle, langage poétique, métissage.