SOCLES
Volume 3, Numéro 5, Pages 177-188
2014-06-10

étudie-t-on Et Parle-t-on De La Même Façon à L’université Quand On Est Un Garçon Ou Une Fille ? Le Cas Des étudiant(e)s Algérien(ne)s

Auteurs : Seddiki Zinab .

Résumé

L’opposition (ou pas ?) femme/homme a fait l’objet de plusieurs études sociolinguistiques, où on a montré que « hommes et femmes utilisent un langage distinct dans toutes les situations de communications indépendamment du sexe de l’interlocuteur » (Yaguello, 2002, p. 35). On a donc porté l’attention sur la différentiation sexuelle dans les usages langagiers. Les missionnaires, anthropologues, ethnologues et explorateurs sont les premiers à s’être intéressés à ce phénomène. Ils sont arrivés à plusieurs constats renforçant l’idée que la parole de l’homme se distingue de celle de la femme. Mais ces études se sont longtemps limitées aux sociétés primitives dans la mesure où on pensait que cette distinction allait disparaitre avec le temps notamment avec les sociétés modernes (Ouvr. cité, p. 17). Or de nos jours, on voit émerger la question du genre dans le domaine de la sociolinguistique, issue du côté des Anglo-saxons : elle renouvelle l’approche sexuée en insistant sur la variable sociale dans la différenciation des rôles genrés. C’est à Labov et Sankoff que revient l’élaboration d’une méthodologie adéquate dans l’analyse portée sur la variation linguistique selon les facteurs extralinguistiques ; et la variation genrée en fait partie, même si elle n’a pas été prévue par ces auteurs explicitement.

Mots clés

variation linguistique, genre, opposition femmes/hommes.