مجلة معهد العلوم الإقتصادية
Volume 20, Numéro 1, Pages 9-32
2016-06-26

Financement Du Système De Santé Algérien

Auteurs : Mohand Boulahrik .

Résumé

Le financement du système de santé algérien est assuré principalement par l’Etat, les organismes de sécurité sociale (CNAS et CASNOS) et les usagers ou ménages. Avant 1974, le financement de la santé provient pour 60% de l’Etat pour la prise en charge les plus démunis de la population, 30% par la caisse de sécurité sociale pour leurs affiliés et 10% par les usagers eux-mêmes. Après 1974, les financeurs du système de santé, sont l’Etat, les collectivités locales de 1970 à 1979, la sécurité sociale, la Pharmacie Centrale Algérienne (PCA) de 1980 à 1981 et les usagers qui contribuent depuis 1975, d’une manière symbolique au financement des frais de consultation et de séjour en milieu hospitalier. D’autres organismes nationaux participent au financement de la santé, notamment les départements ministériels participant aux activités de préventions générales, les mutuelles sociales fournissant à leurs adhérents des prestations de santé et les entreprises nationales par la création de leurs centres médicaux sociaux au profit de leur personnel. Concernant le secteur privé de santé, les soins y sont payants, les assurés sociaux et leurs ayant-droits bénéficient du remboursement de la sécurité sociale sur la base d’une tarification de 1987. Sur la base des informations suscitées, la dépense nationale de santé regroupe les dépenses de fonctionnement et d’investissement destinées au secteur de la santé et qui sont à la charge de l’Etat, des organismes de sécurité sociale, des usagers, des entreprises privées et des mutuelles sociales. Avec une dépense nationale de santé de 6.6% du Produit Intérieur Brut au titre de l’année 2014, l’Algérie se situe au-dessous des taux des pays européens et nettement au-dessusdes ressources allouées à la santé dans les pays sous-développés. Le montant de la dépense nationale de santé de l’Algérie va en s’accroissant dans les années à venir, compte tenu de la transition sanitaire, du poids des nouvelles technologies de soins et des besoins sanitaires nouveaux de la population. En plus des agents de financement actuel, il est urgent de faire contribuer d’autres financeurs potentiels comme les collectivités territoriales, les entreprises relevant du secteur de la santé (SAIDAL), les entreprises polluantes et les assurances économiques.

Mots clés

Produit intérieur brut, tarification, transition sanitaire, financeurs, assurances économiques