Géodésie spatiale avancées récentes

Exertie, P; Nicolas, J; Bonnefond, P

Bulletin des sciences géographiques de l'INCT
Volume 4, Numéro 2, Pages 3-15
2000-09-30

Géodésie Spatiale Avancées Récentes

Auteurs : Exertie P . Nicolas J . Bonnefond P .

Résumé

Ce papier synthétise les progrès récents réalisés dans le secteur de la géodésie spatiale grâce aux techniques spatiales comme DORIS (Détermination d'Orbite et Radio-positionnement Intégrés par Satellite), la télémétrie laser et l'altimétrie satellitaire. La description des travaux réalisés ces dernières années met en évidence de l'apport des constellations des satellites DORIS et des satellites laser (satellites équipés de rétroréflecteurs laser) à la modélisation d'orbite (description des forces), à la détermination du champ de gravité de la Terre et de ses variations temporelles, et à la réalisation du repère de référence terrestre fondamental. Apres une présentation rapide des principes des systèmes de géodésie spatiale et de leurs principales caractéristiques, on présentera les résultats obtenus par différents groupes au cours de ces dernières années. Le système spatial français DORIS, lancé pour la première fois sur le satellite SPOT-2 en 1990 a depuis cette date démontré de nombreuses applications scientifiques pour la détermination d'orbite de satellites bas, la géodésie et la géophysique. De son coté, la télémétrie laser a sensiblement évolué au cours de ces dernières années, tant dans son rôle que dans ses performances. Par une amélioration de sa précision et la mise en place d'une meilleure coordination du réseau mondial des stations de poursuite de satellites, cette technique spatiale occupe une place unique dans la détermination des grandes longueurs d'onde du champ de gravité, l'observation de phénomènes lentement variables et l'étalonnage de techniques radioélectriques (GPS, DORIS, PRARE) à caractère différentiel dont le développement est un succès. Enfin, l'altimétrie satellitaire, technique mise au point dans les années 70 et limitée essentiellement par l'erreur d'orbite radiale des satellites océanographiques, a vue ses performances largement améliores dans les années 90 grâce notamment à une orbitographie de très haute précision réalisé par DORIS et la télémétrie laser; l'erreur d'orbite obtenue avec le satellite TOPEX/Poséidon (lancé en 1992) est de l'ordre de 25 mm actuellement.