سلسلة الأنوار
Volume 2, Numéro 2, Pages 21-48
2012-11-30

La Philosophie Du Cinéma N’est Pas La Philosophie Des Films

Auteurs : Dominique Chateau .

Résumé

Dans une étude récente sur la subjectivité dans le film , je propose d’employer la philosophie à la compréhension des voies, plus ou moins réputées impénétrables, par quoi la subjectivité se fraye un chemin à travers le dédale des signes audiovisuels. Ce travail pourrait passer pour une défense et illustration de la philosophie des films, une « discipline » aujourd’hui prolifique, voire même médiatique. Or, si j’adhère à l’idée d’une rencontre entre philosophie et cinéma, c’est moins dans le sens d’un philosophie du film (ou des films)que dans celui d’une philosophie du filmique ou, puisque la notion de cinéma englobe celle de film, d’une philosophie du cinéma qui concerne autant le cinématographique que le filmique, selon le distinguo de Cohen-Séat raffiné par Metz. Ce n’est pas par hasard si je m’appuie sur cette référence au père de la sémiologie du cinéma.J’ai débuté en sémiologie du cinéma ; j’ai par la suite élargi ma perspective en recourant à la philosophie (qui fut ma formation universitaire initiale), mais je n’ai jamais abandonné la conviction qu’on n’échappe pas, sinon sur le papier, tout métaphoriquement, aux fondements sémiotiques et, particulièrement, à ce qui les spécifie dans un médium identifié et dans les conditions de sa communication. Le point crucial de la controverse est de savoir si l’usage que l’on fait de la philosophie à l’égard du cinéma ou des films prend en compte l’existence du film comme médium spécifique impliqué dans le phénomène lui-même spécifique (socialement, culturellement) du cinéma.

Mots clés

,cinéma, La philosophie du cinéma ,la philosophie des films