Effets du Ramadan sur les performances physiques chez des volleyeurs

Zohra, Taoutaou; Toufik, Benomari

المجلة العلمية للتربية البدنية و الرياضية
Volume 16, Numéro 2, Pages 355-367
2017-12-01

Effets Du Ramadan Sur Les Performances Physiques Chez Des Volleyeurs

Auteurs : Zohra Taoutaou . Toufik Benomari .

Résumé

L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact du jeûne durant le mois de Ramadan sur les performances physiques chez des athlètes. Méthodes : 14 volleyeurs évoluant dans des clubs [poids : 80.57±7.94 kg ;] [Taille : 188.64±4.85 cm] ont participé à cette étude. Ils ont tous subi une batterie de 13 tests de terrain (Tests Navette (s) : [(9-3-6-3-9, 6-9-12-18) ; 20 m x 6 ; 300 m] ; Sprints (s) : 10m, 30m, 50m ; course d’endurance : 7 min (m) ; sauts verticaux (cm) avec et sans élan, saut en longueur sans élan (cm), test de redressement assis (SUP : nombre/30 s). les tests ont été effectués 10 jours avant le Ramadan (niveau initial), à la fin de la 1ère, 2ème, 3ème, 4ème semaine du jeûne du Ramadan et 10 jours après. Résultats : aucun effet appréciable pendant tout le Ramadan pour les performances du sprint sur 10 m et les pompes, et au cours de la 1ère et 2ème semaine pour les tests du 20m x 6. Une amélioration significative (p<0,05) des performances des tests 6-9-12-18 ans, saut vertical sans élan, SUP, 30 m, 50 m, 7 min, suivie d’un retour au niveau initial après le Ramadan. Par contre, les performances du 300m diminuent (p<0,001) pendant le Ramadan pour revenir à leurs valeurs initiales 10 jours après le jeûne. Conclusion : l’inversion des performances 10 jours après le Ramadan suggèrent que seule la capacité d’endurance de vitesse semble avoir été altérée après le jeûne. Quant aux augmentations observées pendant et au-delà du Ramadan, elles pourraient être d’avantage attribuées aux effets de l’entraînement qu’à ceux du jeûne. Il n’en demeure pas moins que certaines précautions doivent être prises par les sportifs pour bien se préparer à ce mois de restriction alimentaire afin que les activités sportives ne puissent pas avoir un impact négatif sur l’état de santé.