khazzartech الاقتصاد الصناعي
Volume 1, Numéro 2, Pages 333-347
2011-12-31

Connaissance, Compétences : Nouveaux Atouts De La Compétitivité Des Entreprises Industrielles Et Des Economies Maghrébines

Auteurs : Malik Mebarki .

Résumé

Sommes-nous entrés dans l’ère de l’immatériel ? se demande Jacques de BANDT dans la préface du livre de P. Epingard intitulé « L’investissement immatériel » paru en 1999 (p.9). J de Bandt poursuit dans cette même préface « Au « il n’est de richesses que d’hommes », dans toute leur matérialité, il faudrait substituer un « il n’est de richesse que de connaissances », c’est à dire d’hommes, toujours, mais en tant que producteurs de connaissances » (p. 11). Ainsi, depuis la crise des années soixante-dix, l’intensification du processus de mondialisation, le développement des technologies de l’information et de la communication et la montée inexorable de l’investissement immatériel, dont le rythme de croissance dépasse, aujourd’hui, celui de l’investissement matériel, fait dire à bon nombre d’analystes et d’experts que, au moins dans les pays développés, nous vivons, désormais, une véritable révolution de la connaissance. Pour autant, la saisie par les outils de la comptabilité nationale de l’investissement par la formation brute du capital fixe continue à restreindre le champ et les contours du concept d’investissement uniquement à sa dimension matérielle.. Il s’agit alors d’acquisition d’équipements matériels. Or ce type d’investissement tend à diminuer au profit de l’investissement immatériel et ce depuis une bonne vingtaine d’années. En effet, dans les pays développés, les investissements immatériels sont dorénavant plus importants que les investissements matériels. La comptabilité nationale se contente de faire passer les investissements immatériels en charges des sommes importantes dont les effets apparaissent durables mais auxquels ne correspondent pas toujours un droit de propriété ou une garantie juridique et dont l’existence n’est pas avérée par un caractère tangible. La comptabilité se trouve diminuée face à la complexité que représente ce nouveau type de dépenses à cause de sa doctrine essentiellement patrimoniale. Ceci est d’autant plus fâcheux qu’un des moteurs principaux de la croissance aujourd’hui ainsi qu’une caractéristique fondamentale de l’économie de la connaissance et de l’information est justement l’investissement immatériel.

Mots clés

Economie de la connaissance; comptabilité nationale; Economies Maghrébines