Les cahiers du CREAD
Volume 19, Numéro 65, Pages 81-112
2003-09-13

L’économie Du Savoir, La Globalisation Et Le Travail

Auteurs : Boufedji Abdelouahab .

Résumé

l n’est de richesse que d’hommes» est une expression du philosophe français Jean Bodin qui date du XVIe siècle. Cette expression est surprenante à double titre. D’abord parce qu’elle remonte à une période où la confiance en l’intelligence de l’homme et sa capacité d’être source de progrès ne constituait pas un trait important de la pensée humaine. Ensuite parce qu’elle intervient à une époque marquée par la conquête du nouveau monde et la découverte d’importants gisements de métaux précieux. On sait ce que l’importation de ces métaux en Europe avait eu comme répercussion sur l’idée de richesse matérielle dans la pensée économique de l’époque. En fait, l’optimisme des théories économiques par rapport à la capacité de l’homme d’engendrer la richesse et le progrès ne s’est révélé que récemment. On se souvient, en effet, que les analyses pessimistes et tourmentées de Ricardo et de Malthus ont longtemps marqué de leur empreinte l’analyse économique et lui ont valu l’appellation de triste science. Cette inquiétude peut s’expliquer par le fait que les théories sur la croissance économique ne prenaient en considération que les facteurs de capital et de travail. Le premier étant difficilement accumulable alors que l’accroissement du second n’avait qu’un impact marginal sur la croissance globale.

Mots clés

Économie-savoir-globalisation-développement- travail.