Biologie des espèces réactives et Stress oxydant .

Hamma, Sihem Amina; Nouri, Nassim; Fergani, Imen; Lekhal, A.; Cheriet, S.; Abadi, Noureddine; Lezzar, Kassem; Benlatreche, Cherifa

journal algérien de médecine
Volume 23, Numéro 2, Pages 48-53
2015-03-31

Biologie Des Espèces Réactives Et Stress Oxydant .

Auteurs : Hamma Sihem Amina . Nouri Nassim . Fergani Imen . Lekhal A. . Cheriet S. . Abadi Noureddine . Lezzar Kassem . Benlatreche Cherifa .

Résumé

Le stress oxydant est le résultat d’un déséquilibre entre les molécules oxydantes et les molécules antioxydantes, en faveur des molécules oxydantes, au niveau de l’organisme. Les molécules oxydantes ou espèces réactives (ER) sont représentées essentiellement par les ROS (pour « Reactive Oxygen Species » ou espèces réactives de l’oxygène ) dont le chef de file est l’anion O2•¯. Les ER sont impliquées dans d’innombrables fonctions cellulaires, dont la phagocytose, la bactéricidie, la signalisation cellulaire, la régulation des métabolismes et aussi la modulation de l’expression des gènes. Bien que leur production soit physiologique, les ER produites en excès, nuisent à la structure et la fonction des tissus entrainant apoptose ou nécrose. Ces effets néfastes sont la résultante de l’oxydation des différentes biomolécules (ADN, protéines, lipides et sucres) aboutissant à la perte de leurs fonctions biologiques. L’organisme dispose de systèmes de défense anti-oxydants constitués de nombreuses molécules opérant en synergie pour contrebalancer les effets délétères des espèces réactives. Il s’agit d’enzymes [les superoxydes dismutases (SOD), la catalase,les glutathions peroxydases (GPx), système thiorédoxine], et de composés de basse masse moléculaire (le glutathion, la vitamine E, la vitamine C, l’acide urique…). Plusieurs études épidémiologiques et cliniques suggèrent que le stress oxydant joue un rôle important dans la genèse et l’entretien de nombreuses pathologies humaines (diabète, maladies cardiovasculaires, cancer, allergies, maladies neurodégénératives) ainsi que le vieillissement. Une meilleure connaissance des mécanismes physiopathologiques de ces maladies pourrait ouvrir de nouvelles perspectives thérapeutiques.